PAR CHARLES VINCENT
La dernière bordée a ruiné ma saison de hockey. Il aura suffi d’une cinquantaine de centimètres de neige et de quelques heures de temps doux pour que la patinoire rende l’âme. Pas facile l’équilibre entre le chaud et le froid, le lisse et le raboteux. Pas facile de composer avec les caprices de la mère Hiver. Il y aura bien eu quelques belles parties, mais la saison aura été de courte durée.
J’ai voulu faire contre mauvaise fortune bon cœur en passant par la montée Gagnon, parce que là-haut, l’hiver se fait toujours beau; parce que sur ce petit plateau situé à la jonction de Racine et de Bonsecours, le vent est toujours franc et froid. Je ne m’étais pas trompé. Il s’y déployait en vives rafales, causant lames et poudrerie, ciselant les contours de quelques gros bancs de neige.
Il n’y aura peut-être plus de hockey sur le lac, mais il y aura pour quelque temps encore moult beautés hivernales.
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